lacs d'aumar et d'aubert dans le massif de néouvielle

5 jours en bivouac dans le massif de Néouvielle

 – une plongée dans des paysages de montagne paradisiaques –

jours de marche

km parcourus

mètres de dénivelé positif

🗺️ Informations techniques

Ces informations ainsi que les tracés sont donnés à titre indicatif. Nous vous déconseillons de les utiliser tels quels ! Préférez vous référer à une carte de randonnée pour préparer votre voyage.

Jour Date Etape Distance (km) Dénivelé + (m) Dénevelé – (m)
1 28/07 Superbarèges -> Lac d’Agalop 8,7 775 14
2 29/07  Lac d’Agalop -> Lac de Bastan
⛰️ Pic d’Aygues Cluses
9,4 624 537
3 30/07 Lac de Bastan -> Lac d’Aubert 18,9 652 793
4 31/07 ⛰️ Pic de Néouvielle 13,6 1045 1045
5 01/08 Lac d’Aubert -> Superbarèges 12,5 364 1063

Les topos

🚉Accès

  1. Prendre le train jusqu’à Lourdes (accessible depuis Paris, Toulouse, Pau, Bordeaux, Dax)
  2. À la gare de Lourdes, prendre le bus 965 jusqu’à Barèges (horaires)
  3. Prendre le GR10 à pied jusqu’à Tournaboup (3,5 km, 250m d+, compter 1h30 / 2h)

Remerciements spéciaux à mon papa adoré qui relit et corrige tous les compte-rendus 💕

dessin myosotis

Jour -4 – Jeudi 25 juillet – Vitry

Veille du départ. Enfin, peut-on dire encore la veille à 3h du matin ? Je viens de finir de préparer mon sac à dos, au milieu des cartons et des meubles démontés. Pas évident de préparer des vacances pendant un déménagement. Depuis le début de la semaine, on enchaîne cartons, démontage, petits travaux et de la paperasse. On n’a encore rien préparé de nos randos, juste nos idées : passer un bon bout de temps dans les Hautes-Pyrénées, et surtout retourner dans le massif de Néouvielle et ses formidables lacs !

Demain, Florian et moi nous voulons partir tôt. On a 5h de route jusque chez mes parents, première étape de notre traversée de la France jusque dans le sud. Chargés d’une machine à laver et d’un congélateur, c’est comme un premier mini-déménagement. Ensuite direction la montagne. La perspective de retrouver les sommets est réjouissante, mais pour l’instant, j’ai surtout envie de dormir jusqu’à midi… Ô, vacances, où êtes-vous ?

J -1 – Samedi 27 juillet – Luz-Saint-Sauveur

Trois jours plus tard, un peu mieux préparés pour nos randos, nous arrivons à Luz-Saint-Sauveur. On s’y sent presque chez nous maintenant, c’est la deuxième fois qu’on vient ici cette année ! Et la quatrième fois depuis trois ans. C’est la porte d’entrée vers la montagne, une petite ville vivante, avec des campings, des hôtels, des bars, des restaurants, un supermarché, une laverie. Tout ce qu’il faut pour établir un QG de rando. De là, on accède aussi bien au Tourmalet et au Pic du Midi de Bigorre qu’à Gavarnie, et bien sûr à Néouvielle. Certes, un peu moins directement que si on était à Saint-Lary-Soulan, mais le cadre en vaut le détour.

J’adore ce moment où on arrive dans la montagne et qu’on (re)découvre que ces paysages fantastiques existent. Ils semblent nous attendre, patiemment.

Alors que le soir tombe, je me perche à la fenêtre de l’hôtel. Les flancs sombres des montagnes se découpent parfaitement sur le ciel étoilé. Je regarde les phares des voitures qui s’envolent doucement jusqu’à un village suspendu dans le noir de la nuit. La vie s’observe en trois dimensions, sur le sol et dans les hauteurs, tandis que les routes s’étirent sur un fil, comme des rivières, de la vallée vers les sommets.

dessin myosotis
terrasse avec vue sur les montagnes

Luz-Saint-Sauveur – vue sur les montagnes depuis la petite terrasse de l’hôtel

1er jour – Dimanche 28 juillet

Tournaboup -> Lac d’Agalops | 8,7 km / 775m d+ / 14m d-

 

Le fil de bitume que nous empruntons ce matin est celui qui va de Luz-Saint-Sauveur jusqu’à Tournaboup, poste avancé de la station de Superbarèges et point de passage du GR10. Je suis toute excitée de me retrouver là de nouveau, allant au-devant des magnifiques paysages de Néouvielle.

Le temps est au beau fixe. Le soleil tape fort. Nous enfilons nos sacs, verrouillons la voiture pour les prochains jours, et rejoignons les petits groupes de randonneurs épars qui viennent découvrir cette portion de GR10. On n’est pas les plus chargés du lot, malgré nos 6 jours de provisions et le matos de bivouac.

panorama de montagnes

Tournaboup – Arrivée dans les montagnes, belle vue depuis le parking 🙂

Peu entraînés ces derniers temps, et fatigués par le déménagement, nous montons doucement, en profitant du paysage. Il ne nous faut rien de plus qu’un petit ruisseau et une touffe d’herbe pour nous encourager à prendre une pause face aux montagnes et à relâcher la pression. L’effort et la sueur vident mon cerveau. Je m’abandonne dans la contemplation des œillets sauvages, des bosquets de rhododendrons, dans le glouglou de la rivière et le bleu infini du ciel.

œillets rose superbes

Œillets superbes (Dianthus superbus) et pins à crochets dans Néouvielle

montagnes, rochers et pins à crochets

Montée dans le massif de Néouvielle par le GR10 depuis Tournaboup (Superbarèges)

Nous passons presque autant de temps à marcher qu’à nous reposer. C’est si bon de décrocher son cerveau. De profiter de la nature. Après toutes ces heures de transport, l’effervescence de la vie de tous les jours, et le stress du déménagement. Une petite heure de marche, une demi-heure les pieds dans l’eau. Ça me semble être un bon compromis.

zone alpage et forêt en montagne avec les pieds d'un randonneur

«  »Nous passons presque autant de temps à marcher qu’à nous reposer. C’est si bon de décrocher son cerveau. De profiter de la nature. »

mathilde et florian en mode relax

Les deux randonneurs en pleine cure de montagne

Bientôt apparaît le nouveau refuge d’Aygues-Cluses. Aygas Clusas, ce sont les « eaux fermées » en gascon, ces rivières qui n’ont d’autres choix que de disparaître sous terre ou sous les blocs de rochers. On en retrouve souvent dans le secteur.

En 2022 quand nous étions passés pendant la traversée des Pyrénées, le refuge était en construction. Les hélicoptères vrombissaient au-dessus de nos têtes. Maintenant, c’est plus calme, et le refuge ressemble à un petit bastion de pierre et de bois accueillant les vaillants randonneurs. Nous en profitons pour faire un passage aux toilettes et remplir les bouteilles d’eau avant de quitter pour quelques temps la civilisation et le GR10, vers des horizons plus sauvages.

refuge de montagne d'aygues cluses

Le refuge d’Aygues-Cluses dans le massif de Néouvielle

Encore un peu de montée et nous atteignons le lac d’Agalops. Le paysage est à couper le souffle. Les montagnes se reflètent dans l’étendue d’eau calme. On se croirait seuls au monde, et un petit replat nous attend pour poser la tente. C’est l’endroit idéal pour s’installer pour la nuit. Pas pressés, on met les pieds dans l’eau et on papote avec un randonneur de passage. Lui aussi, il flâne dans le massif. Il vise le Pic de Néouvielle, que nous voulons aussi faire dans quelques jours. Peut-être que nous le recroiserons au gré de nos divagations. C’est ça, les joies de la rando.

lac d'agalops massif de néouvielle

Le lac d’Agalops dans le massif de Néouvielle

Le soir arrive doucement, avec lui les douces couleurs du coucher du soleil. Flo monte la tente pendant que je prépare à manger. Un troupeau de vaches nous fait entendre le doux chant de leurs cloches. Elles passent sur la berge en face du lac et malgré l’affection que nous portons à ces grosses bêtes, nous croisons les doigts pour qu’il ne leur prennent pas l’envie de venir nous voir. Nous les regardons faire leur petite vie et se taire progressivement avec la nuit qui tombe.

tente et vue sur les montagnes

Bivouac au lac d’Agalops, au coucher du soleil

Un troupeau de vache sur les flancs rocailleux d'une montagne

« Un troupeau de vaches nous fait entendre le doux chant de leurs cloches. Nous les regardons faire leur petite vie et se taire progressivement avec la nuit qui tombe. »

2ème jour – Lundi 29 juillet

Lac d’Agalops -> Lac de Bastan (Pic d’Aygues-Cluses) || 9,4 km / 624m d+ / 537m d-

Au matin, les vaches sont toujours là et ne nous ont guère embêtés. Leurs cloches joyeuses reprennent avec le soleil qui se lève. Nous prenons un peu plus notre temps pour nous mettre en route, et à 9h, alors que l’ombre de la montagne recule pour laisser place au soleil, nous sommes en marche. Flo est un peu devant et moi je traînasse. La hourquette Nère se dresse devant nous. Elle porte bien son nom (nère = noire), muraille encore sombre et menaçante, prometteuse d’une bonne suée pour en atteindre le bout.

Quelques vaches et brebis parsèment notre route. Nous les évitons soigneusement pour ne pas perturber ces braves dames. La plaine herbeuse se redresse lentement tandis que nous commençons l’ascension vers la hourquette.

Sur la gauche, le pic du Contadé. Sur la droite, le Pic d’Aygues-Cluses nous domine de toute sa hauteur. Derrière nous s’étend le creux des montagnes menant jusqu’à Superbarèges. Nous n’avons pas marché tant de kilomètres depuis hier mais l’altitude se fait déjà bien ressentir. J’ai le souffle court, les yeux émerveillés.

randonneur se dirigeant vers un col

Lever de soleil éblouissant sur le Pic du Contadé, avec la hourquette Nère à droite dans l’ombre

Nous finissons par rattraper l’ombre sous la hourquette et la montée se fait dans la fraîcheur, ce qui atténue quelque peu la rudesse de l’ascension. Au col, le spectacle est saisissant. Devant nous se révèle le massif de Néouvielle dans toute sa splendeur. Les hauts sommets se découpent dans le ciel bleu, leurs pentes rocailleuses se couvrent d’herbes formant un joli camaïeu de gris et vert. Des lacs sont posés en terrasse, à des étages différents, créant un effet de profondeur un peu vertigineux, comme si nous étions en haut d’un grand plongeoir.

lac de bastan, lac nère et laquets de port bielh dans le massif de néouvielle

Vue sur le lac de Bastan (gauche) et le lac Nère (droite) depuis la hourquette Nère

Nous ne sommes pas les seuls au col. Un monsieur a chaussé ses jumelles, le regard tourné vers le ciel. Il attire notre attention vers le ballet des vautours fauves au-dessus de nos têtes et nous nous dévissons le cou pour admirer les silhouettes élégantes de ces immenses rapaces, très reconnaissables avec leurs bouts d’ailes comme les doigts tendus d’une main et son petit col blanc.

vautours fauve en vol au-dessus d'un sommet

Ballet des vautours fauves au-dessus du Pic d’Aygues-Cluses (cliquez sur l’image pour zoomer !)

vautour fauve

« Nous nous dévissons le cou pour admirer les silhouettes élégantes de ces immenses rapaces, très reconnaissables avec leurs bouts d’ailes comme les doigts tendus d’une main. »

Ragaillardis par ce spectacle, nous continuons vers le Pic d’Aygues-Cluses, un peu moins de 200m plus haut. Des petits jeunes s’étonnent que nous montions avec nos sacs. On leur dit qu’on veut traverser le Pic pour descendre de l’autre côté au col de Barèges. «Ce n’est pas le chemin le plus rapide » nous répondent-ils. Cette remarque nous semble absurde. « On ne cherche pas le chemin le plus rapide ».

Le Pic nous accueille seuls. C’est l’endroit idéal pour grignoter un morceau en contemplant le paysage et pour réfléchir sur cette histoire de chemin le plus rapide. Nous en arrivons à la conclusion que puisqu’on est en train de faire une boucle, le plus rapide est probablement de rester au point de départ.

vue panoramique de montagne dans le massif de néouvielle

Vue depuis le sommet du Pic d’Aygues-Cluses sur le refuge éponyme (lac de gauche) et le lac d’Agalops (droite)

vue sommitale avec le Pic de Néouvielle en arrière-plan

Le Pic de Néouvielle avec la fameuse crête de Barris d’Aubert, vu depuis le Pic d’Aygues-Cluses

Nous redescendons ensuite en hors sentier, un peu à l’aveuglette dans les rochers, jusqu’au col de Barèges. Plutôt que de descendre directement jusqu’au lac de Gourguet, nous prenons la diagonale passant sous le Pic du même nom, pour aller visiter un petit laquet sans nom un peu plus loin, qui finalement se révèle presque inexistant. Nous continuons donc vers le lac, plus bas.

Mes chaussures commencent à me faire mal aux orteils et je dois m’arrêter pour mettre des pansements. Nous saisissons l’opportunité au bord du lac. Le soleil bat son plein et nous trouvons difficilement un coin approximativement à l’ombre. Je suis harassée de fatigue et pourtant pleine de satisfaction d’être là, à cuire au soleil au milieu des rochers et des rhododendrons, près de ce lac si charmant. Nous y passons bien deux heures à faire la sieste.

Chaque lac de Néouvielle est doté de son propre charme. Si le cadre se ressemble souvent, avec ses rochers et ses pins à crochets, il n’en reste pas moins magnifique, et sublime les particularités de chacun. Les alentours du lac de Gourguet sont couverts de rhododendrons.

lac de montagne entouré de rhododendron

Le lac de Gourguet donnant sur le pic de Bastan

Le laquet suivant de Coste Oueillère est entouré d’herbe, et bordé de quelques rochers, avec un arbre planté dans un angle. Une véritable œuvre de la nature, on aurait dit un jardin japonais. Si j’étais une brebis, ce serait mon coin préféré, c’est sûr (coste oueilhèro : la pente aux brebis). C’est le manque d’emplacement de bivouac qui nous pousse à continuer l’ascension jusqu’au lac de Bastan.

lac de montagne et pins à crochet

Le laquet de Coste Oueillère, ou le lac de la pente aux brebis, une vraie œuvre de la nature

Celui-ci est niché contre le flanc de la montagne, qui se dresse tout droit jusqu’au ciel comme une muraille. A l’ouest, la hourquette Nère sur laquelle nous avons grimpé ce matin, et à l’est la hourquette de Caderolles qui a l’air terriblement raide. Et planté là au milieu, le paisible lac du Bastan et ses eaux tantôt bleues tantôt grises, suivant la couleur du ciel.

lo est sceptique quant à trouver un spot de bivouac autour à cause de la nature du terrain, mais je réussis à nous dégoter un petit coin adéquat juste au bord de l’eau. Probablement le dernier libre car il y avait déjà quelques tentes dressées dans les environs. Nous nous installons et je profite des derniers rayons de soleil pour aller piquer une tête dans l’eau bien fraîche, une fois débarbouillée de ma crème solaire. Vous connaissez ma passion pour les baignades.

La soirée s’est finie un peu précipitamment dans la tente car avec le soir qui est tombé, nous sommes rejoints par des cohortes de moustiques affamés ! Ni une ni deux, dès la soupe engloutie, nous plongeons au chaud sous la tente pour une petite nuit de sommeil.

tente au bord d'un lac dans la montagne

Bivouac au bord du lac de Bastan, avec le Pic de Bastan à droite
et la hourquette Caderolles à gauche

baignade dans le lac de bastan avec la montagne en fond

Passion baignade, dans le lac de Bastan

3ème jour – Mardi 30 juillet

Lac de Bastan -> Lac d’Aubert || 18,9 km / 652m d+ / 793m d-

Au matin, les moustiques sont toujours au rendez-vous et nous font déguerpir fissa fissa du bord du lac. Nos pieds (et notre carte) nous font redescendre en direction de la sapinière du Bastanet, sur le tracé officiel du Tour du massif de Néouvielle.

Nous quittons les paysages d’altitude dégagés pour nous fondre dans une forêt à l’ambiance cosy, moussue et parcourue de petites rivières. Le trajet est doux et sacrément agréable jusqu’aux abords du lac de l’Oule. On croirait une forêt tirée d’un conte de fées.

chemin de randonnée de montagne près d'un lac

Les laquets de Port Bielh (Vieux Port)

chemin de randonnée dans une forêt de sapins

Sentier de randonnée dans la sapinière de Bastanet en direction du lac de l’Oule

Alors que nous approchons de la cabane de la Lude, qui trône fièrement à côté du grand lac de l’Oule, nous croisons notre collègue randonneur rencontré le premier jour. Nous échangeons des nouvelles sur nos balades de la veille et il nous raconte qu’il a bel et bien fait le Pic de Néouvielle après avoir tracé jusqu’au lac d’Aubert, le jour où on l’a rencontré. Le Pic, c’est une grosse rando, pas bien difficile techniquement mais raide et un peu « paumatoire » dans les pierriers, comme prévu dans le topo.

fleur jaune de montagne

Une jolie Solidage Verge d’Or (je crois)

lac de montagne derrière des pins

Le lac de l’Oule apparaît derrière la sapinière

Nous nous souhaitons bonne continuation et rejoignons le refuge de l’Oule en longeant le lac sur un large sentier confortable. Flo et moi avions dans l’idée d’y grignoter un morceau puis de filer, et finalement impossible de résister à une belle plâtrée de légumes grillés au barbecue. Le ventre bien plein de vitamines et les jambes un peu reposées, nous remplissons les bouteilles et traversons le barrage impressionnant pour repartir à l’assaut de la montagne, hors des sentiers battus.

vue en plongée sur un lac de montagne avec son barrage

Vue en plongée sur le vaste lac de l’Oule et son barrage

Nous ignorons le GR10 se dirigeant vers le lac d’Orédon pour monter au lac du Pe d’Estibere (« pied des estives » si j’en crois mon livre de toponymie). Moins fréquenté que le GR, nous grimpons seuls et en silence, le lac de l’Oule se réduisant à vue d’œil à côté de nous. Nos souffles sont courts, l’effort régulier. Sous la chaleur du soleil, mon front perle de gouttes de sueurs qui dégoulinent jusqu’au bout de mon nez. 

Le beau ciel bleu tourne au gris pluie alors que nous arrivons au petit lac bordé d’herbes vertes. Pleuvra, pleuvra-t-il pas, telle est la question. Nous nous posons au bord du lac et comme quelques gouttes commencent à tomber, nous ouvrons la tente en mode « protection contre la pluie » avec juste la toile extérieure, en guise d’entraînement quelque fois qu’il faudrait le faire en 4ème vitesse un peu plus tard.

lac vert de montagne entouré d'herbe

Le lac vert de Pe d’Estibere (= bas de l’estive)

Comme la drache ne semble pas encore prête à nous tomber dessus, et que nous sommes rassasiés du paysage, nous reprenons notre chemin et retrouvons bientôt les zones herbeuses d’altitude typiques du coin, parsemées de rochers et de sapins. Les squelettes blancs des arbres morts font ressortir les belles couleurs vertes des bosquets de pins à crochets bien vivants.

Un petit groupe de vaches paît tranquillement au loin. Le ciel s’assombrit encore tandis que nous arrivons en vue du col d’Aumar, une centaine de mètres plus haut. Les bovins s’agitent et nous les voyons trottiner fermement dans notre direction. Celle qui doit être la cheffe nous a repéré et on dirait qu’elle nous tient responsable de l’orage imminent qui s’annonce. Florian nous tire hors de leur chemin dans un large détour autour du troupeau, pour nous laisser regagner un terrain plus sûr.

vaches dans la montagne

« Les bovins s’agitent et nous les voyons trottiner fermement dans notre direction. […]
Florian nous tire hors de leur chemin dans un large détour autour du troupeau, pour nous laisser regagner un terrain plus sûr. « 

Nous, nous continuons avec hésitation notre ascension. Le ciel est désormais noir comme s’il faisait presque nuit. A-t-on le temps de passer le col avant la tempête ? Si le doute subsistait, en quelques minutes notre destin est scellé : le vent se lève, la pluie commence à tomber et au loin on entend les montagnes trembler sous le grondement de l’orage. Ni une ni deux nous lâchons les sacs, enfilons nos manteaux et dressons la tente en mode « urgence absolue » sur un bout de terrain à peu près plat tandis que les éléments se déchaînent autour de nous. Dès que son ancrage nous semble satisfaisant, nous nous réfugions sous la tente.

Dans la panique de ces moments-là, j’oublie un peu les règles de base. Heureusement Flo s’en souvient et nous fait nous asseoir sur nos sacs pour nous isoler du sol. Normalement on devrait laisser tous nos appareils électroniques plus loin mais là, c’est trop tard… on va se contenter de ne pas les utiliser. Nous croisons les doigts pour que tout aille bien et tienne, les mains crispées sur les pans de la tente pour l’empêcher de trop trembler sous les assauts du vent.

Le sol dégouline et nous trempons dans quelques centimètres d’eau. L’orage résonne dans nos oreilles, fait trembler le sol. Les éclairs illuminent le ciel comme des spots de terrain de foot. La fine toile qui nous protège des éléments crépite sous les assauts de la pluie et de la grêle.

La tempête dure dix ou vingt minutes, peut-être une heure. Je perds la notion du temps. Nous restons attentifs, mi-sérieux et mi-excités du fait de la situation dans laquelle nous nous trouvons, et parce que nous sommes à l’abri. Avec Flo, on rigole en se disant qu’on a bien failli se faire embrocher par une vache fuyant la tempête. On se félicite aussi d’avoir préparé la tente pour l’éventualité de l’orage. C’était probablement notre montage de tente le plus rapide de tous les temps.

deux randonneurs sous la tente pendant un orage

L’orage passe et on relâche un peu la pression sous la tente.

montagne après l'orage avec le ciel encore noir

Le ciel noir d’orage s’éloigne enfin et nous laisse dans une lumière surréaliste.

Doucement, le vent se calme et cesse ses tentatives de nous arracher du sol, nous et la tente. Nous pouvons jeter un œil dehors, puis une tête. RAS, tout va bien. La montagne retrouve son calme aussi vite qu’elle se déchaîne. Le ciel noir d’orage s’éloigne, et nous laisse baigner dans une lumière surréaliste. Nous replions la tente trempée sur l’extérieur du sac et finissons les 100m de dénivelés qui nous séparent du col, comme si de rien n’était.

 Derrière le col apparaissent mes lacs préférés des Pyrénées, les lacs d’Aumar (oo mar = eau de  mer) et d’Aubert (oo ber = eau verte, ils étaient bien inspirés !). Avec le temps couvert, ils sont d’un beau bleu sombre et profond, qui leur confère un côté dramatique. L’un sur l’autre comme des frères jumeaux, séparés par une bande de terre et de pins, ils s’étalent au pied du majestueux Pic de Néouvielle dont la crête très reconnaissable de Barris d’Aubert vient mourir au-dessus du lac.

pic de néouvielle et lac d'aubert

« Le majestueux Pic de Néouvielle dont la crête très reconnaissable de Barris d’Aubert vient mourir au-dessus du lac. »

Nous redescendons le col avec cette vue magnifique, et alors que nous arrivons 150m plus bas près du lac d’Aumar, le ciel se dégage pour nous offrir une belle lumière de fin de journée. Nous sommes désormais dans la Réserve Naturelle de Néouvielle, une zone protégée magnifique, à la réglementation plus stricte que dans le Parc Naturel des Pyrénées. Il n’y a que 2 endroits où le bivouac est toléré dans la zone: un à proximité du lac d’Aubert et l’autre à proximité du lac d’Oredon.

À l’aire de bivouac du lac d’Aubert, de nombreux randonneurs ont déjà monté leurs tentes. Deux filles à l’air désespéré ont trouvé refuge dans le petit abri bus qui jouxte le parking, leurs affaires complètement trempées par l’orage. Elles ne sont d’ailleurs pas les seules à tenter de faire sécher leur sac de couchage dans les derniers rayons de soleil. Heureusement, les nôtres sont bien au sec dans leurs sacs étanches ! Il en faut peu pour gâcher une rando…

Nous nous faufilons entre les tentes à la recherche d’un coin pour monter notre petite maison bleue. Ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas retrouvés avec autant de randonneurs. Malgré les kilomètres et la fatigue qui ne nous rendent pas très sociables, nous discutons quand même avec quelques-uns. Il y a de tout : des vacanciers venus là pour passer plusieurs jours près des lacs, des « grdistes » qui traversent, des randonneurs comme nous qui font juste un petit tour de quelques jours…

Nous grignotons près du lac, pour profiter des couleurs du soleil couchant tout en observant le Pic de Néouvielle, monstre colossal dont les 1000m de dénivelé qui mènent au somment commencent sans préambule quelques centaines de mètres plus loin. Il me semble infranchissable d’ici. On verra bien ce qu’il en est réellement demain. En attendant, au dodo.

coucher de soleil devant un lac de montagne

« Nous grignotons près du lac, pour profiter des couleurs du soleil couchant ». Vue sur le col de Madamete au-dessus du lac d’Aubert.

4ème jour – Mercredi 31 juillet

Pic de Néouvielle || 13,6 km / 1045m d+ / 1045m d-

! Attention, ascension difficile, à faire par temps clair, en été, avec le topo !

 

Nous ne nous levons pas aussi tôt que ce qu’on devrait pour une telle randonnée, il est quasiment 9h quand nous entamons notre ascension du Pic de Néouvielle, qui s’élève fièrement à 3091m d’altitude. La chose n’est pas aisée car nous avons nos sacs de grands-randonneurs avec la tente et tout le bazar, qu’on ne peut résolument pas laisser une journée sans surveillance à l’aire de bivouac.

 Dans les chiffres, c’est le genre de rando qu’on balayerait d’un revers de main : 8 km, aller-retour, certes raides avec ses 1000m de d+ mais voilà qui devrait nous occuper cinq heures, n’est-ce-pas ? Que nenni ! Comme dit Mariano, il ne faut pas le sous-estimer, ce pic. Déjà, les pierriers ne facilitent jamais le trajet. Ensuite, ne comptez pas sur un chemin. Il y en a toujours plusieurs qui serpentent, jamais bien loin l’un de l’autre mais tous différents, et les cairns sont si anarchiques qu’il est difficile de s’y fier. En résulte une sensation perpétuelle d’être à moitié perdus, bien qu’allant dans la bonne direction, sans savoir si on a le « bon » chemin ou si on est en train de galérer pour rien.

Le paysage est une consolation qui en vaut la peine. Tout le long, les lacs d’Aumar et d’Aubert nous accompagnent en contrebas. Le temps magnifique les fait briller d’une eau bleu turquoise dans laquelle je voudrais noyer toutes les douleurs de mon corps.

Cette ascension se fait dans un enfer absolument magnifique. Le chemin en lui-même est superbe. Il traverse une ou deux cascades, dans lesquelles nous avons dû marcher d’ailleurs, à la fois cruelles, glissantes et effrayantes, mais si belles, et qui nous permettent de remplir nos bouteilles qui se vident bien vite…

lac d'aumar dans le massif de néouvielle

Le lac d’Aumar dans le massif de Néouvielle

pic du midi de bigorre depuis néouvielle

Vue sur le Pic du Midi de Bigorre et son observatoire

col de madamete

Vue sur le col de Madamete et le GR10 qui traverse la montagne

Les fleurs et le gipset finissent par laisser la place au pierrier. Nous faisons une pause dans un pauvre recoin d’ombre, épuisés. Nous marchons depuis déjà trois heures et nous avons dû faire à peine plus de la moitié. Mais nous sommes hargneux à tour de rôle, et quand c’est Florian qui veut s’arrêter, c’est moi qui me sens « cap » de continuer, et vice-versa.

C’est le moment de faire un peu de toponymie. Néouvielle, ou Néou-Bielha en gascon, c’est la « vieille neige, celle qui demeure, celle qui ne fonds jamais ». Ce sont les glaciers, bien sûr. Mais alors, où sont les glaciers sur toutes les photos ? Ben… finalement, ils ont fondu. Et ce qui était pour nos ancêtres un massif entier doté d’étendues de neige immuable, n’est plus désormais que rudes pierriers menant à mal les randonneurs.

Alors que nous zigzaguons de notre mieux dans notre glacier sans glace, nous croisons deux filles avec qui nous discutons rapidement. « On abandonne », avouent-elles car nous les avions déjà vues dans la montée, et je caressais alors l’espoir que le sommet ne soit pas aussi loin qu’il en avait l’air.

« On a vu le névé et on a fait demi-tour », nous disent d’autres personnes. À cet évocation, Flo et moi nous regardons en grimaçant. Vestige de l’ancien glacier, un névé c’est le meilleur endroit pour se casser la gueule, à l’aller comme au retour. Nous continuons malgré tout, prêts à abandonner si c’est trop glissant. Finalement le névé passe sans trop de frayeurs, au moins dans ce sens-là.

brèche de chausenque sur le pic de néouvielle

Bienvenue dans l’enfer du pierrier du Pic de Néouvielle. A droite, la Brèche de Chausenque.

Je sens mes forces m’abandonner. C’est Flo qui me pousse vers le haut avec ses encouragements. Nous nous trompons de côté pour attaquer la partie sommitale et finissons bloqués face à une dalle infranchissable. On redescend à contre-cœur et apercevons d’autres randonneurs plus loin, ce qui nous aide à trouver le bon chemin. Assez haut, nous laissons derrière nous nos sacs pour terminer l’ascension.

Il est 16h quand nous arrivons au sommet. Je suis si fatiguée et tremblante que je pleure de frayeur. La dernière cheminée n’est pas dure mais terriblement vertigineuse. Le vide donne directement sur le lac d’Aubert, 1000m plus bas. Du gaz, comme je n’en ai jamais vu. Je me cramponne au rocher, le souffle court, les yeux bouffis, et une fois en haut je me réfugie entre deux rochers le temps que ma tête arrête de tourner. J’ai tellement le vertige que je n’arrive même pas à me tenir debout pour regarder le paysage. Ma tête apparaît de temps en temps au-dessus d’un caillou avant de re-disparaître. Florian, au contraire, est tout joyeux et sautillerait presque de rocher en rocher.

sommet du pic de néouvielle

Le Vanzetti, un Salona 37 des Glénans dans le port de Sète

On voit une grande partie des Pyrénées ici. Le Vignemale, l’Aneto, le Pic du Midi de Bigorre, la Brèche de Roland … posée sur mon caillou, je fais partie d’un tout, je me fonds dans la montagne, dans la chaîne. J’ai été ici, là. J’ai vu comme c’est grand, et comme je suis toute, toute petite…

la brèche de roland et le taillon depuis le pic de néouvielle

Le Casque du Marboré, la Brèche de Roland et le Taillon vus depuis le sommet Pic de Néouvielle

les lacs de néouvielle et le pic du midi de bigorre

Les nombreux lacs de Néouvielle et le Pic du Midi de Bigorre

panorama de montagne depuis un sommet

Vue panoramique depuis le sommet du Pic de Néouvielle

Mon cœur calmé, nos yeux rassasiés, il est grand temps de prendre le chemin du retour. Nous sommes les tout derniers à être montés là aujourd’hui, personne ne pourra nous ramasser. Alors mètre après mètre, nous entamons la très longue descente qui va nous ramener au pied du géant de plus de 3000m que nous venons d’ajouter à notre palmarès.

pierrier et lacs de montagne

Descente de l’interminable pierrier du Pic de Néouvielle

Il est 21h lorsque nous arrivons à l’aire de bivouac. Les gestes s’enchaînent mécaniquement pour monter le camp et s’occuper de nous. Avec l’épuisement, la satisfaction du défi accompli met du temps à faire son chemin. Pour l’instant, je suis juste soulagée que nous soyons arrivés à bout de notre journée, sans s’être rien cassé dans la foulée.

5ème jour – Jeudi 1er août

Lac d’Aubert -> Superbarèges || 12,5 km / 364m d+ / 1063m d-

Notre dernière matinée commence en douceur. Il fait beau et pour reposer nos corps un peu endoloris, nous allons au bord du lac d’Aumar pour la matinée. C’était un de mes rêves chers, de revenir ici pour profiter du paysage. Les abords du lac d’Aumar se prêtent parfaitement à la sieste au soleil, à la baignade et aux pieds dans l’eau. Je me fais chauffer un petit café soluble dégueu au réchaud. Flo grignote des céréales.

randonneuse au bord d'un lac avec un bol à la main

Matinée de repos au bord du lac d’Aumar

randonneur en train de manger étendu au bord d'un lac

Je me fais chauffer un petit café soluble dégueu au réchaud. Flo grignote des céréales.

Nous sommes pieds nus dans l’herbe, près de l’eau, le soleil nous réchauffe doucement les os. Les montagnes nous regardent depuis le ciel. Je pourrais passer des heures là à me gorger de la beauté de ce paysage. Quand l’envie m’en prend, je me débarrasse de tous mes vêtements pour aller plonger dans les eaux turquoise du lac. Elles m’enveloppent de leur étreinte fraîche. Les petits poissons viennent me mâchouiller les pieds. En quelques brasses, je m’éloigne de la berge pour contempler le paysage envoûtant. C’est sûr, si le paradis existe, il ressemble à ça.

⚠️ Depuis l’arrêté préfectoral du 4 juillet 2025, il est désormais interdit de se baigner dans les lacs de la Réserve Naturelle de Néouvielle du 1er avril au 31 octobre.

Lac de montagne avec un ciel bleu

Le lac d’Aumar, mon paradis sur terre

Le soleil me sèche rapidement à mon retour sur la terre ferme. La journée avance envers et contre tout et l’appel d’une bonne nuit de sommeil dans un vrai lit nous donne la motivation nécessaire pour quitter notre petite plage de bonheur. Ce paysage fantastique continue de nous accompagner sur toute la montée vers le col d’Aubert, direction Superbarèges.

lacs de montagne

Un dernier coup d’œil sur les lacs d’Aumar et d’Aubert

Un dernier coup d’œil vers les lacs jumeaux et nous voici de l’autre côté, parés pour la descente. La chaleur de l’été se fait pesante et il nous faut faire un petit détour par le lac Blanc pour remplir nos bouteilles d’eau, dans une rivière absolument glacée, qui doit surgir directement des entrailles de la terre pour être aussi froide.

Nous descendons encore au lac Dets Coubouts, à moitié dissimulé dans un nuage. L’ambiance change complètement lorsque nous traversons le pont du barrage. On ne voit pas à 10m devant nous et nous perdons quelques degrés. La vallée est complètement sous les nuages et nous descendons tout le reste du chemin en trottinant dans la brume, pressés de retourner à la civilisation après ces 5 jours dans la nature.

lac Dets Coubouts

Le lac Dets Coubouts et la vallée dans le nuage

randonneuse dans un nuage

Passage du barrage du lac dets Coubous dans le nuage

pins devant un lac de montagne dans la brume

Le lac de la Jonquère envahi peu à peu par la brume

On se fait rattraper par un petit randonneur à l’air assez âgé, sec comme un clou et portant un tout petit sac à dos. Il nous raconte qu’il fait l’hexatrek, et qu’il a bien un abri et un sac de couchage dans son sac ! Ça fait sans doute 1500km qu’il fait, entre pieds et stop, et il nous demande expressément si on peut le descendre en voiture jusqu’à Luz puisque c’est notre chemin.

Ce qu’on ne savait pas, c’est qu’il allait venir avec nous à l’hôtel et négocier férocement une chambre avec le gérant, dans un moment terriblement gênant ! Nous, épuisés, attendons patiemment de récupérer notre chambre et de, enfin, pouvoir souffler et prendre une bonne douche…

illustration myosotis et aster

– Fin du voyage –

Voilà terminés nos cinq jours dans Néouvielle. C’est ainsi que commencent nos petites vacances dans les Hautes-Pyrénées. Pour une fois pourvus d’une voiture, nous en profitons les jours suivants pour visiter le coin, en allant plus loin qu’on ne peut le faire à pied.

Le Donjon des Aigles nous réserve une surprise incroyable, le spectacle est grandiose et l’occasion de découvrir de près et dans le respect les formidables rapaces que nous ne voyons d’habitude que loin dans les airs.

La station de Hautacam, convertie en station d’été, accueille une luge d’été qui nous fait bien rire, et quelques attractions pour passer un bon moment en famille.

 

Nous grimpons aussi au sommet du Pic de Midi de Bigorre avec l’aide inestimable d’une télécabine, qui nous dépose directement à 2 876m dans l’observatoire, pour profiter de la vue avec un bon café. Nous reconnaissons bien le Pic de Néouvielle, encore plus impressionnant d’ici si c’est possible. Des nuages noirs s’amoncellent dans le ciel et un orage explose devant nos yeux ébahis. Ça nous change, d’être là au chaud, et pas sous la tente, trempés comme des soupes ! Malgré le prix important, la promenade en vaut bien la peine.

Dans le téléphérique montant au Pic du Midi de Bigorre

Vertigineuse ascension (mais sans efforts !)
dans le téléphérique montant au Pic du Midi de Bigorre

panoramique sur les montagnes depuis le téléphérique

Magnifique vue qui se dégage sur le massif de Néouvielle depuis le Pic du Midi de Bigorre

Merci d’avoir suivi cette aventure avec nous ! ❤️

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1 commentaire

  1. Coucou ma fille! Encore un récit magnifique. J’ai ajouté quelques « S » ici et là, car je suppose qu’un bosquet de rhododendronS en compte plus d’un et qu’une forêt de sapinS est plus fournie qu’avec un seul exemplaire (hi hi je me moque). J’ai appris de nouveaux mots (laquet et hourquette, je trouve ce dernier bien joli!). J’ai adoré la réflexion sur la meilleure façon de terminer rapidement une boucle. Et je me suis émerveillé encore une fois avec ces photos vraiment sublimes, que je n’arrive pas hélas à rapatrier sur mon ordinateur (pour en faire un puzzle). Énormes bisous pour vous deux et bravo pour cette ascension!

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