flat ray photography of book, pencil, camera, and with lens

Pour préparer notre traversée des Pyrénées, il nous a fallu un peu plus de 6 mois de préparation, de décembre 2021 à juin 2022.

Pas à temps plein bien sur. Nous y avons passé au moins la moitié de nos week-ends et de nos soirées (parfois jusqu’au bout de la nuit) pour venir à bout de nos préparatifs.

Quelle expérience avions-nous ?

 

Pas grand chose… ! Avant de décider de partir faire le GR10, ma plus longue randonnée était la traversée de la Chartreuse, 3 jours et 70 km, en gîtes. Avec Florian, nous avions aussi fait une boucle de 2 jours dans les Pyrénées dans la neige, avec une nuit en refuge non-gardé.

En revanche nous étions très friands de randonnées à la journée, et de bons marcheurs en général.

 

Que faire en partant de là ?

 

Devant notre manque d’expérience, il nous fallait découvrir tout ce que nous ne savions pas encore sur le sujet des treks.

Pour cela nous avons lu de nombreux blogs, des livres, des forums, on a épluché le site GR10.fr avec grand soin, discuté avec des personnes expérimentés… Et nous avons un peu étoffé notre expérience de randonneur sur le terrain.

Nous avons identifié cinq thèmes principaux à creuser:

    • Le trajet
    • Le matériel
    • La nourriture
    • La préparation physique
    • La préparation mentale

🗺️ Le trajet

 

A quoi cela sert-il de préparer le trajet ?

Ben oui, il y a des topoguides, il suffit de les suivre. Ca peut fonctionner pour le GR10 ou la HRP (d’ailleurs on a croisé des gens qui partait sans même avoir lu le topo) mais nous on voulait rajouter des détours hors sentiers battus.

Cependant, même avec un topo, on a jugé bon de revoir tout le tracé par souci de prévention. Ça nous a permit de:

  • Savoir où dormir
    Quelques exemples qui peuvent prendre au dépourvu: les restrictions Parc Naturel, l’interdiction de bivouac dans certaines régions d’Espagne, pouvoir trouver une cabane en cas d’orage, …
  • 🥪 Savoir où se ravitailler et pour combien de temps
    On ne croise pas des villages tous les jours mais suffisamment pour ne pas avoir besoin de chasser les brebis
  • 🥾 Avoir une idée de sa vitesse de progression
    Qui change suivant la topographie du terrain, balisage ou non balisage, etc

Et l’objectif final c’est quand même de passer dans de beaux endroits – et ne pas se perdre.

C’est la partie qui nous a prit le plus de temps, sur laquelle on a passé la plupart de nos soirées pendant ces six mois de préparation.

Image de la trace GPX du GR10

Le tracé du GR10, 900km et 55km de dénivelé !

🎒 Le matériel

 

Constituer sa base de matériel pour une randonnée longue durée en bivouac est une longue réflexion pleine de craintes.

Froid, manque de nourriture, manque d’hygiène, manque de confort, mais aussi prendre des photos, avoir le plan, prévoir les blessures, …

Surtout sans avoir beaucoup d’expérience, c’est difficile de se projeter et on a envie d’entasser toute notre maison dans le sac.

La marche ultra-légère (ou MUL pour les intimes) nous a tout de suite semblé être l’idéal pour être capable de marcher longtemps et en profiter un maximum. La bible de la MUL c’est le site et le forum randonner-léger.

Cela veut dire se dépouiller d’un maximum de confort matériel sans mettre en danger sa sécurité et en gagnant en confort de marche. Et pour cela, il faut remettre en cause le moindre objet que l’on veut emmener.

🥪  La nourriture

La nourriture en rando mérite à elle-seule les innombrables articles qu’on peut trouver sur internet et auxquels je vous recommande vivement de jeter un œil !

Les contraintes principales qui s’y appliquent:

    • Un maximum de calories
    • Un minimum de poids
    • Un bon ratio glucides/protéines
    • Un peu de réconfort
    • De la praticité à l’usage/au stockage
    • Peu ou pas de cuisson

Et il n’est pas possible de se ravitailler en tout et partout, on a donc prévu également des postes restantes.

🏃‍♀️ La préparation physique

 

Même en étant un peu sportif, il semble évident qu’il faut se préparer avant de partir. Marcher peut sembler anodin mais marcher des heures durant, des jours durant, et bien c’est plus difficile qu’on ne le croit.

On a abordé le problème sous plusieurs angles:

  • 💗 Le cardio
    La montagne ça demande un bon cardio pour les longues et raides ascension. Pour s’entraîner, du vélo régulièrement !
  • L’endurance
    Marcher des heures et des heures, ça se prépare. On a fait de nombreux week-end en randonnée à la journée. En région parisienne c’est dur de faire du dénivelé donc on a passé notre temps aux 25 bosses.
  • 🧗 La technicité
    En bonus, un peu d’escalade, car pour aller grimper des sommets c’est bien d’en avoir déjà fait.

Et Florian a aussi perdu 30kg.

    ⛰️ La préparation mentale

     

    Quand je dis ça, j’ai l’impression de parler de moments de méditation en pensant aux beaux sommets ou aux longues marches mais pas du tout… ! C’est très concret, il faut apprendre à gérer tous les aspects de cette nouvelle vie qu’est celle du randonneur itinérant.

    Ca passe par:

      • Tester tout le matériel
      • Tester la nourriture, s’habituer au régime alimentaire
      • Marcher sous toutes les conditions météo
      • Savoir reconnaître et réagir dans des situations dangereuses (face aux animaux (sauvages ou pas), en cas d’orage, traverser un névé, …)
      • Se préparer à savoir renoncer ou changer de plan pour ne pas se mettre en danger

    Liste non-exhaustive, on est jamais complètement prêt… ! Bien sur, c’est possible d’apprendre directement sur le terrain mais c’est quand même mieux de se renseigner avant, ça évite de petits (ou gros) désagréments.

    Et on a mis tout ça en pratique avec deux treks de plusieurs jours.

    L’un au début de notre préparation (décembre), l’autre plus proche de la fin (en avril) pour pouvoir tester vraiment tout le matériel, et dans des conditions quasiment similaire à celles du GR10.

    On a aussi vérifié que ça nous plaisait vraiment, de faire de longues randonnées dans des conditions exigeantes.

    Le mot de la fin

     

    En préparant notre expédition, j’ai lu beaucoup de récits de trek, j’ai vu beaucoup de photos sur les réseaux sociaux, et souvent j’ai eu cette impression que la personne avait décidé le matin même de partir. Alors que c’est souvent le résultat de longs mois voir d’années de préparation, d’entraînement, de progression, de ratés, d’apprentissage. C’est facile de l’oublier ! Et on se sent parfois incapable d’en faire autant. Et pourtant 🙂

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