> Précédent article : Traversée des Pyrénées – 4ème semaine – La canicule <
5ème semaine
Arrens -> Refuge des Oulettes de Gaube
- Progression – 440km 40%
Kilomètres
Dénivelé + (mètres)
Dénivelé - (mètres)
🗺️ Informations techniques
Ces informations ainsi que les tracés sont donnés à titre indicatif. Nous vous déconseillons de les utiliser tels quels ! Préférez vous référer à une carte de randonnée pour préparer votre voyage.
Jour | Date | Etape | Distance (km) | Dénivelé + (m) | Dénevelé – (m) | Durée (h:min) | Distance KME (*) |
29 | 18/07 | Arrens-Marsous | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
30 | 19/07 | Arrens-Marsous | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
31 | 20/07 | Arrens-Marsous -> Lac du Pic d’Arrouy | 21,2 | 2190 | 659 | 5:26 | 45,1 |
32 | 21/07 | Lac du Pic d’Arrouy -> Cauterets | 13,27 | 215 | 1610 | 3:02 | 20,3 |
33 | 22/07 | Cauterets | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
34 | 23/07 | Cauterets -> Refuge Wallon-Mercadeau (environ) | 18,33 | 1230 | 254 | 4:09 | 31,4 |
35 | 24/07 | Refuge Wallon-Mercadeau (environ) -> Refuge des Oulettes de Gaube | 8,79 | 810 | 537 | 2:40 | 18,5 |
(*) KME = kilomètre effort / Notre calcul = distance + (dénivelé positif / 100) + (dénivelé négatif / 333)
Lundi 18 juillet – Jour 29
Repos
On n’a pas fait tant d’étapes que ça depuis Laruns, mais ça m’a bien cassé les pattes. Et la canicule bat son plein.
Dormir, glander, écrire des cartes postales, manger. Laisser le corps se régénérer.
On a passé l’après-midi les pieds dans l’eau pour échapper à la chaleur, dans la rivière à côté du camping. Le glouglou de l’eau, les rayons du soleil qui transpercent le couvert des arbres, le goût salé des chips au fromage et celui sucré des glaces au chocolat, les rires qui jaillissent comme des petits ruisseaux frais, sont des moments de repos inestimables.
Mardi 19 juillet – Jour 30
Repos
On a rallongé la pause d’une journée, car on est toujours à plat.
Faire les courses, la lessive, recharger les batteries, recoudre les chaussettes, … Nous sommes rodés désormais.
Notre journée est rythmée par la ronde des ombres des arbres qui se déplacent avec le soleil, et nous avec. Nous discutons avec nos sympathiques voisins de camping. La maman et son fils ont fait l’ascension du Vignemale quelques jours auparavant, on échange quelques informations sur l’ascension et les conditions. On va récupérer nos crampons à Cauteret par la poste restante, à la fin de la semaine, dans l’espoir d’ajouter le plus haut sommet des Pyrénées françaises à nos conquêtes.
Mercredi 20 juillet – Jour 31
21,2km / 2190m D+ / 659m D-
Après plusieurs jours de soleil cuisant, ce matin, il pleut. Nous partons tranquillement vers 10h lorsque l’averse se calme. Nous nous dirigeons d’un bon pas vers Estaing, sur le GR10. Nous arrivons au lac vers midi. Petite pause le temps de boire un jus de fruit près du lac. Le paysage est toujours aussi magnifique. Le lac immobile reflète les montagnes autour comme une peinture.
Le monde qu’on aperçoit au camping nous dissuade d’y rester – et puis il est encore tôt et pas d’orages prévus aujourd’hui. On entame la montée de la journée, aussi raide que dans nos souvenirs. Nous grimpons au milieu d’une sapinière, les ombres des grands arbres nous protègent du soleil mais nos visages ruissellent quand même de sueur.
Lorsque nous émergeons de la forêt pour arriver sur les prairies d’altitude, le spectacle est aussi superbe que dans nos souvenirs. Les vastes étendues d’herbes s’élancent vers le ciel pour se perdre dans les rochers puis dans les nuages, faisant perdre toute notion de distance. Les replis des montagnes s’éloignent en emportant le petit chemin et son balisage rouge et blanc, et nous nous laissons entraîner dans son sillage.
Les Hautes-Pyrénées sont là, on le sent dans les hautes parois rocheuses qui se dressent autour de nous. Nous grimpons en direction du col d’Ilhéou. Nous étions venu ici aussi en novembre dernier mais nous avions du rebrousser chemin à cause de la neige et du verglas. Cette fois, c’est la bonne !
Nous nous écartons du GR avant d’arriver au col, pour aller voir le lac du Barbat dans son écrin caillouteux. Nous nous installons au bord du lac pour manger et mettre les pieds dans une eau bien glacée (13 degrés au thermomètre). Le cadre est idyllique. L’eau du lac est bleue turquoise. De petits papillons viennent virevolter près de nous. Il n’y a pas beaucoup de monde, il fait beau, nos estomacs sont bien remplis et notre soif étanchée.
Nous nous concertons quant à la suite du trajet, le nez dans les cartes IGN, et nous décidons d’ignorer le GR10 pour prendre la brèche du Barbat et monter au sommet du Grand Barbat (notez l’originalité des noms).
Nous repartons, tout excités de sortir du droit chemin vers des horizons inconnus. Pas de sentier balisé ici, mais les cairns nous guident efficacement à travers les pierriers. Nous crapahutons tranquillement jusqu’à la brèche du Barbat, où nous posons nos sacs avant de poursuivre jusqu’au sommet. Depuis le lac, nous n’avons croisé que deux autres randonneurs, nous avons la montagne pour nous tout seul. La vue est grandiose sur les Hautes-Pyrénées. Le massif du Vignemale se détache sur le ciel bleu, flottant au-dessus des nuages. Derrière nous, les plaines recouvertes d’une mer de nuage, transpercée de-ci de-là par une pointe de roche.
Le soleil est encore haut dans le ciel mais il est déjà 18h passé. Il est temps de redescendre et trouver un endroit pour passer la nuit. Nous avons repéré les abords du lac du Pic d’Arrouy. Après avoir engloutis 2100m de dénivelé positif, la fatigue commence à se faire sentir.
Nous retrouvons nos sacs à la brèche du Barbat et continuons de descendre de l’autre côté de la brèche. Plus aucun cairn pour nous aider dans ce pierrier raide et chaotique. Nous sautons de rochers en rochers avec précautions et l’aide de nos bâtons. Nous descendons ainsi jusqu’au lac du Pic Arrouy, paisible et désert. Le sol est recouvert d’une herbe qui forme un épais tapis, loin d’être confortable: l’extrémité de chaque brin est bien solide et pique les fesses. A force de contorsion sur l’herbe et de « Aie ! » nous parvenons à aplatir un bon carré d’herbe sur lequel nous montons la tente.
Le soleil commence déjà à se coucher. Après avoir rempli les bouteilles d’eau dans le lac, mis les montres à charger avec le panneau solaire, nous profitons des dernières lueurs du jour en dégustant notre plâtrée quotidienne de nouilles instantanées. J’observe de loin la brèche du Barbat par laquelle nous sommes arrivés. D’ici, impossible de deviner un quelconque chemin. C’est sans doute pour ça que nous sommes seuls au monde avec les isards. On les entend traverser les éboulis en faisant tomber des pierres dans des fracas de fin du monde. Heureusement, on s’est installé bien loin des parois !
Jeudi 21 juillet – Jour 32
13,27km / 215m D+ / 1610m D-
Décidément, les matins sont un peu durs en ce moment. Départ vers 9/10h et c’est direct le chaos : accéder à la brèche du Hourrat est du même acabit que descendre la brèche du Barbat. Pas de chemin, pas de cairns, une pente raide et caillouteuse. Je prends mon mal en patience et tâche de geindre le moins possible pendant l’ascension. La fatigue et la panique jouent cruellement avec mes nerfs. J’avance et je grimpe à la vitesse d’un escargot.
Arrivée en haut de la brèche, le soulagement est de courte durée car la descente se fait aussi dans un mélange d’éboulis scabreux et de pierriers. Ma concentration vacille, mes genoux sont en coton, j’ai du mal à aligner mes pas. Une pierre après l’autre je me traîne dans la descente. Florian est parti loin devant.
J’arrive en vue du lac d’Ilhéou au bout d’un temps infini. J’ai le sentiment de m’extirper d’un cauchemar en atteignant le magnifique lac aux eaux bleues profondes. Le sentier reprend forme peu à peu jusqu’à devenir une petite promenade. Ça fait 3h que je marche et j’ai parcouru seulement 4 kilomètres. C’était les 4 kilomètres les plus long de ma vie. Je suis épuisée, exsangue.
Arrivée au refuge, c’est le déphasage total.
Il y a des familles avec des bébés et des enfants qui pataugent joyeusement dans l’eau, des gens en baskets, insouciants. Choc suprême, ils prennent la carte bleue. On est loin de la haute montagne ! Beaucoup de promeneurs sont venus en télécabine, qui les dépose à une heure de marche du refuge.
Bien sûr, on n’a volontairement pas pris le chemin le plus facile pour venir ici, mais même en suivant « juste » le GR10 il y a une petite journée de marche et des belles montées, que ce soit d’Estaing ou de Cauterets ! Je ressens une pointe de frustration face à ces gens qui viennent profiter de ce lieu sans vraiment se rendre compte de ce que ça représente comme effort d’arriver là. Ils sont si nombreux, bruyants, pas toujours respectueux de l’endroit, de la nature, des gardiens…
Enfin, je dis « nature »… Ici c’est très beau, mais il ne faut pas oublier que c’est un lac artificiel créé par un bon gros barrage de béton. Elle est loin la nature sauvage. Je me prends à regretter notre bivouac de la veille, dans cette vallée encaissée dépourvue de sentier pour y accéder, et encore moins de télécabine. Nous songeons à tout ça en mâchonnant notre omelette de réconfort – on a beau rouspéter sur l’anthropisation de la montagne, puisqu’elle est là, on ne crache pas sur une crêpe au chocolat… Chacun ses dissonances cognitives.
On entame la descente vers Cauterets en empruntant le GR10, sur lequel nous filons comme des flèches en dépassant tout le monde. C’est bien plus simple d’évoluer sur un chemin ! Je me sens pousser des ailes et je me surprends même à trottiner. Les premières framboises de la saison me distrait quelques minutes mais je repars rapidement. On vise une arrivée avant 17 heures pour avoir le temps de passer à la poste où nous attend notre colis en poste restante. On passe devant le restaurant « La Ferme Basque », où nous avions rendez-vous depuis Arrens, mais sans s’arrêter: la poste est plus importante.
On arrive suffisamment à l’heure pour récupérer le colis et dans le même temps en renvoyer un, contenant 1,5kg d’affaires dont on a décidé de se séparer : des vêtements thermiques, bonnets et gants polaires, et quelques bricoles en trop dans le sac qu’on n’a pas utilisé en 1 mois de trek. Ce qui nous amène à des sacs de 8kg environ sans la nourriture.
On prend un petit goûter tardif, sundae avec un jus d’orange, en profitant de cette douce fin d’après-midi, avant d’aller s’installer au camping de La Prairie pour la nuit. On dîne au Brasero d’une bonne grosse fondue pyrénéenne. Du pain et du fromage, quelle originalité, mais c’est si délicieux et réconfortant !
Vendredi 22 juillet – Jour 33
Repos 🌈
Matin : courses et vérification des prochaines étapes.
Après-midi, petite promenade sur les flancs du Soum de Grum pour contempler les montagnes, au-dessus d’Ilhéou, avec une vue imprenable sur le colosse pyramidal du Grand Barbat, mais aussi le Vignemale. On aperçoit aussi le Palas, le Balaïtous, le Lurien et sa forme de nez écrasé. On commence à bien les connaître, tous ces colosses !
On mange nos sandwichs, et en dessert un gateau à mi-chemin entre le cookie et le brownie. Il n’y a vraiment qu’en trek que j’arrive à manger ça sans culpabilité.
Par moment, je me demande ce qui pourrait bien nous forcer à descendre. Je pourrais rester là, à contempler ce paysage, inlassablement. Puis je me rappelle qu’il va faire nuit et froid. Et comme les remontées-mécaniques ferment dans pas si longtemps, on redescend sans traîner.
Revenir en ville est un dur retour à la réalité. En bas, il fait gris, il pleuviote. Pour s’occuper jusqu’au soir, on visite la ville. Il y a un petit air de Disney dans l’air avec ses bâtiments colorés, ses sculptures autour des portes des hôtels, les immenses colonnades, les chalets en bois style western.
On remonte un peu le GR10, par là où on est arrivé la veille, pour profiter un peu de la nature. Le pavé est glissant sous la pluie, les sous-bois sont moussus et d’un vert luisant. De grandes plantes aux fleurs violettes et au parfum enivrant bordent le chemin. Le torrent qui gronde dans son lit semble à un niveau bien bas. Des petits malins en ont profité pour dresser de joli cairn de galets au milieu du courant. Ambiance zen garantie.
Dîner à la crêperie où nous discutons avec un couple qui cherche une rando à faire. On leur a parlé du lac d’Ilhéou.
Ensuite petite partie de palets à la salle de jeux face au Cinéma, puis on revient au camping dans la nuit noire. Au dodo. La nuit est compliquée, j’ai attrapé une sacré migraine.
Samedi 23 juillet – Jour 34
18,33km / 1230m D+ / 254m D-
Départ du camping vers 10h. On commence la journée par une petite heure de marche en s’enfonçant doucement dans la forêt brumeuse, sur les traces des anciens termes de Cauterets. A cette altitude on est encore sous les nuages, il fait gris. On s’arrête prendre un café et un petit gâteau au chocolat dans un café, un parmi la multitude éparpillée le long de la départementale qui mène au fameux Pont d’Espagne. Je baille encore.
On poursuit notre ascension, croisant de plus en plus d’autres randonneurs. On se croirait aux 25 bosses de Fontainebleau un samedi de printemps. Sans doute parce que c’est le week-end.
Le chemin des cascades porte bien son nom, il monte au Pont d’Espagne en suivant le gave, jalonné de nombreuses cascades qui grondent, bouillonnent, s’apaisent en larges bassins aux eaux turquoises avant de plonger de nouveau en glougloutant.
Le flot de touristes remonte comme nous le courant, puis forme une importante concentration autour du Pont d’Espagne, avant de se disperser lorsque nous quittons le GR10 pour nous enfoncer dans la vallée du Wallon Marcadeau, nous détournant du lac de Gaube et du GR10 (encore). Nous passons enfin au-dessus du nuage où nous attend le ciel bleu.
Dans la vallée Wallon-Marcadeau, les paysages deviennent très différents de tout ce qu’on a pu voir jusqu’à présent. On traverse une succession de larges plateaux d’altitude, cernés de montagnes, où serpentent les milles bras d’une rivière. Des pins épars apportent un peu d’ombre. Les sentiers sont plats et larges, on pourrait marcher de front à quatre.
On déjeune les pieds dans l’eau, après avoir laborieusement traversé la rivière. Elle a beau être peu profonde, le courant est fort et les cailloux douloureux sous nos pieds nus.
Il est seulement 17h lorsque nous trouvons un joli spot de bivouac, quelques dizaines de minutes après le refuge Wallon-Mercadeau (fermé). Aller plus loin ne ferait que raccourcir l’étape de demain, donc on se prépare à monter la tente lorsque l’heure sera venue. Nous profitons de la fin d’après-midi pour nous baigner dans un torrent à l’abri des regards, manger des myrtilles sauvages pas encore tout à fait mûres et se dorer la pilule au soleil. Flo lit un magazine de voile, étendu dans l’herbe.
Le couple qu’on avait rencontré la veille à la crêperie surgit sur le chemin. Ils visent un autre lac un peu plus haut pour bivouaquer et ils redescendent demain. Nous on reste sur notre petit spot tout seuls, bien tranquilles. A 19h on monte la tente, on mange, et au dodo.
Dimanche 24 juillet – Jour 35
8,79km / 810m D+ / 537m D-
Bonne nuit tranquille et doux réveil. On se met en route un peu tard. La journée est belle et chaude. Une pente longue et constante nous accompagne toute la matinée. Le décor change un peu en altitude, les pins et les touffes d’herbes laissent place à un versant de rocailles. Flo crapahute devant comme à son habitude, et je renonce vite à essayer de le suivre pour trouver mon rythme, qui me permettra de ne pas mourir d’épuisement en une heure.
On se rapproche peu à peu du Vignemale, jusqu’à arriver à son pied au refuge des Oulettes de Gaube. On prend un panier-repas, bien qu’il nous reste encore du pain et du fromage. On a trop envie de manger autre chose, et, à mon grand désarroi !, ils sont en panne d’omelettes.
L’humeur est plutôt maussade. On est tous les deux fatigués, malgré cette petite étape. En guise de digestion, on se planque à l’ombre du refuge, loin de la foule, pour faire la sieste. Je regarde les va-et-vient d’une gardienne qui met sécher le linge. Quand le soleil tape un peu moins fort, on s’installe sur une petite butte d’herbe pour contempler le plateau au pied du Vignemale, parcouru de rivières prenant leur source dans les (restes des) glaciers.
Notre désir de grimper le plus haut sommet des Pyrénées françaises s’étiole face à notre état de fatigue. Il faudrait qu’on grimpe encore 600m de dénivelé pour atteindre le prochain refuge, si on voulait entreprendre l’ascension demain. Mais la motivation et la force ne sont pas vraiment là. On reporte notre décision.
Au fur et à mesure de la soirée, des tentes poussent un peu partout aux abords du refuge. Florian va planter la nôtre pendant que je prépare le dîner. Repas de nouilles et soupe à l’oignon, du pain, du fromage. On s’installe sur les tables de pique-nique devant le refuge, où nous papotons avec quelques randonneur.se.s qui sont en itinérance sur quelques jours.
Il me semble que ça fait une éternité que nous n’avions pas pu lier une conversation avec d’autres personnes, alors que nous n’avons jamais croisé autant de monde. L’effet « métro parisien », en quelque sorte.
En toile de fond, le Vignemale nous contemple. Nos crampons resteront probablement bien au chaud dans le sac, demain, et nous sur la terre bien ferme, loin des neiges sommitales.
En bas du refuge, des campeurs se font houspiller car ils ont monté leur tente sur l’emplacement réservé à l’atterrissage de l’hélico. Sous les regards amusés, ils doivent déplacer tout leur barda en catastrophe.
Nous filons au dodo sans tarder. Qui sait ce que nous réservera la journée de demain.
– Fin de la 5ème semaine –
🏕️ Continuer l’aventure
La prochaine semaine est celle des spectacles grandioses. Immenses gorges verdoyantes, sommets escarpés, fleurs et ciel bleu se donnent rendez-vous pour nous émerveiller. Les Hautes-Pyrénées, dans toute leur grandeur.